Calvados, le vendredi 18 avril 2025

Les ZFE à Caen la Mer : comment notre devise nationale est bafouée avec 2 000 véhicules exclus de la circulation.

Les ZFE, Zones à Faibles Emissions ou plus exactement Zone à Français Exclus, sont loin de faire l'unanimité et provoquent colère et incompréhension de la part de nos concitoyens.

Des parlementaires ont eu le courage et la lucidité de demander leur suppression par amendement, amendement qui a été voté en commission.

Reconquête Calados sera sur le terrain avant le vote définitif à l'Assemblée car nous ne pouvons accepter que notre cohésion nationale déjà bien entamée soit mise encore plus à mal par cette loi inique.

Sur le périmètre d'application actuellement défini par la Communauté Urbaine Caen la Mer, ce sont 2 000 véhicules qui sont directement concernés. Soient un peu plus de 3 000 personnes directement impactées par cette loi inique inscrite dans la loi Climat Résilience de 2021.

2 000 véhicules interdits de traverser la ZFE, c'est à dire le territoire délimité par le boulevard périphérique, pour quel résultat ? "Le territoire compte parmi "les territoires de vigilance", où les seuils de qualité de l'air sont respectés", lit-on sur le site de Caen la Mer. 

Nos concitoyens, tous nos concitoyens, ne méritent-ils pas eux aussi d'être respectés ? Leur polluer la vie est-il une réponse à de soit-disant problèmes de pollution d'une communauté urbaine installée quasi en bord de mer comme son nom le rappelle ?

Oui, à travers ces ZFE, c'est notre devise nationale qui se retrouve bafouée.

Où est la liberté quand se déplacer devient un casse-tête implicant le contournement de ces zones, l'impossibilité d'y accéder et où il faudra jongler avec les transports en commun pour se rendre dans les services publics qui ont déserté la ruralité ?

Où est l'égalité quand toute une part de notre société se retrouve reléguée à devoir se contenter des miettes provenant d'une telle discrimination ?

Et surtout, surtout, où est la fraternité quand l'injustice criante de cette loi laisse sur le bord de la route toute cette part de notre population, celle des petits métiers et des petits revenus, mais surtout celle sans laquelle notre société ne pourrait pas fonctionner, cette part de la société à laquelle nous devons tout ?

Celle à laquelle nous nous devons et pour laquelle nous ne lâcherons rien.

Pascale Deutsch
Déléguée départementale du Calvados




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