Des eurodéputés insoumis soumis à l'Algérie
Plusieurs eurodéputés LFI (La France Insoumise) ont voté contre une résolution du Parlement européen demandant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, largement approuvée jeudi 23 janvier, par 533 voix sur 605.
Sur les six eurodéputés LFI, deux se sont abstenus, et quatre ont voté contre, notamment Rima Hassan et Emma Fourreau.
Âgée de 24 ans, cette dernière, Emma Fourreau, représentait le NFP (Nouveau Front Populaire) lors des élections législatives 2024 dans la première circonscription du Calvados. Quelques jours après son succès aux Européennes, elle avait justifié sa candidature par la nécessité de lutter « contre la menace de l’extrême droite ».
Elle confiait en outre au journal Liberté Caen : « Je préfère le Parlement européen parce que mes sujets de prédilection, c’est la pêche, l’environnement, la condition animale, et ce sont des sujets qui se jouent surtout au niveau européen ».
Il semblerait donc que pour cette ancienne étudiante en sciences politiques, la condition animale soit plus importante que la condition humaine.
Boualem Sansal a été arrêté par la police algérienne et mis en garde à vue lors de son arrivée à Alger, le 16 novembre dernier. Début janvier, Emmanuel Macron a lui-même qualifié de « totalement arbitraire » l’arrestation de ce citoyen âgé de 75 ans et « gravement malade », qu’il avait naturalisé français.
Depuis deux mois et demi, l’écrivain est incarcéré en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne « comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions ». Le crime de Boualem Sansal ? S’être exprimé sur les crises migratoires et la montée de l’islamisme en Europe.
Les eurodéputés français ne devraient-ils pas œuvrer pour le respect et la sécurité de leurs concitoyens ? Ne sont-ils pas censés défendre la laïcité et la liberté d’expression ?
La fédération Reconquête ! du Calvados est profondément choquée par le vote de la caennaise Emma Fourreau, dont la priorité était, selon ses propres termes, « de décréter l’état d’urgence sociale ».
L’urgence, aujourd’hui, est de libérer Boualem Sansal.